Les interview de Dunky
Pourquoi est-il parti du SLB13 ? Pourquoi est-il allé à Pélissanne ? Dans quel but ? Comment fait-il pour concilier travail et basket ? Dunky est aller chercher les réponses aux questions que tout le monde se pose. L'interview se passe à la "Mezzannine", le restaurant d'Alexis Mazzotti, pilier du SLB13 et nouveau coach de Pélissanne.
Salut Coach ! On est surpris aujourd’hui de te retrouver entraîneur à Pélissanne. Une explication ?
Oui, il y en a une. Mais il faut remonter un peu en arrière. Il y a quelques mois, mes dirigeants ainsi que ceux du club de Pélissanne se sont rencontrés pour parler du projet d’étendre notre Union aux Séniors. Ce qui donnait une vraie cohérence à notre projet commun de formation et rapprochait un peu plus les deux entités. Je m’explique : nous mettions, en fait, notre « équipe réserve » et leur équipe fanion en commun de manière à mettre sur pieds un effectif capable de viser la montée dans les plus brefs délais. Qui plus est, disposer d’une équipe en Nationale 3 offrait de ce fait plusieurs perspectives intéressantes ; la première, celle pour nos meilleur jeunes de s’aguerrir dans une division plus en adéquation avec l’équipe fanion salonaise, la deuxième, celle, pour un joueur, s’il ne fait pas sa place en Nationale 1 ou s’il dispose d’un faible temps de jeu , de pouvoir s’épanouir à un échelon plus conforme à son potentiel, et enfin, tout simplement, pour nous permettre d’offrir un vrai challenge à nos jeunes au lieu de les laisser partir vers d’autres cieux. En plus, on sortait d’une première saison d’Union fort intéressante et enrichissante et nous ne voulions plus en rester là. Les Cadets du PSB étaient devenus champions de Ligue et le potentiel de certains d’entre eux nous laissent à penser qu’ils peuvent postuler aux deux places destinées aux moins de 21 ans, en NM1. Ce qui serait, soi dit en passant, une vraie bouffée d’oxygène pour nous car, pour l’instant, nous sommes obligés d’aller chercher ces moins de 21 ans ailleurs. Voilà donc le projet lancé et le début d’une longue réflexion sur la composition de l’effectif et celle du staff. Plusieurs noms ont alors circulé et finalement, c’est le mien qui est venu sur le tapis. J’ai donc été convoqué par l’équipe dirigeante pélissannaise qui m’a expliqué ses attentes mais également ses craintes. « Quel comble ! » me suis-je soudainement dit. Moi qui m’était souvent querellé avec ces dirigeants là, j’avais la possibilité d’entraîner leur équipe phare et l’occasion de réparer ces errements. J’ai longuement hésité car je laissais bien plus que mon équipe de basket, je laissais un groupe avec qui je travaillais depuis 2/3 ans et avec qui j’avais créé des liens qui dépassent le cadre du basket. Ce fut un vrai déchirement pour moi mais j’ai dit « BANCO », flatté que j’étais de ce qui ressemblait quand même à un vrai témoignage de confiance. Une ultime poignée de mains allait sceller ce nouveau départ. Et pourtant !!! Il est quelque part dit que rien ne sera jamais facile pour nous…
Alors que tout laissait à penser à un accord de C’est là que tout s’est joué pour moi. Que faire ? Revenir en arrière et garder mon « équipe réserve » à Salon ? Conserver ce poste à la tête de l’équipe fanion du Pélican Basket Club et préparer le futur ? En complet accord avec mon Président et ami Nicolas Isnard, j’ai décidé de rester en place là-bas, histoire de montrer mon attachement ainsi que celui des dirigeants salonais au projet d’Union de nos deux clubs. J’en profite d’ailleurs pour passer un petit message à des joueurs qui se reconnaîtront d’eux-mêmes quand ils liront ces lignes : « Je n’ai abandonné personne… Ce n’est qu’un au revoir. Et si je vais, aujourd’hui, entraîner l’équipe de Pélissanne, c’est pour mieux préparer les prochaines saisons au cours desquelles nous avons de bien belles choses à bâtir ENSEMBLE ».
Alors, on peut dire que tu es pélissannais désormais ? Ca ressemble à une trahison (humour) ?
J’espère que ça ne sera pas perçu en tant que tel (il rigole !). En tout cas, mon cœur est et restera toujours salonais. Mais ce projet d’Union me plait vraiment car il est le seul à pouvoir nous laisser espérer grandir encore.
Tu as du te faire longuement « brancher » ?
Tu parles. En 1er lieu, par mon père qui est mon premier supporter et qui suit tous mes faits et gestes dans le basket. En second, par mes copains JB et Toufik qui n’ont d’ailleurs toujours pas cessé de le faire. Mais c’est de bonne augure et l’humour est toujours salutaire.
Mais, au fait, pourquoi ce vrai retour dans le basket alors que ton nouveau restaurant te prend beaucoup de temps, me semble-t-il ?
Tout simplement parce qu’en huit mois, je me suis aperçu que le basket me manquait vraiment, qu’il faisait partie intégrante de ma vie et que j’avais besoin d’y jouer un vrai rôle. Alors que l’an passé, je n’y étais que par intermittence. Mais j’avais besoin d’un nouveau, d’un vrai challenge… Et celui de l’Union en était un. D’ailleurs, celui d’entraîner dans un nouveau club en est aussi un. Nouveaux joueurs, nouvelles structures, nouveaux dirigeants… A Salon, tout le monde connaît ma méthode, mon discours, parce que j’y ai entraîné tout le monde. Et je ne sais pas si, de ce fait, tu arrives encore à tirer le meilleur de chacun quand amitié ou affection sont venues s’immiscer dans ces rapports hiérarchiques. C’est pourquoi, ce nouveau départ est un challenge à la fois excitant et exaltant pour moi.
Merci Alexis, et bonne chance pour cette saison de tous les défis, aussi bien sportif que professionnel !!! (Le premier match de championnat de Pélissanne s'est soldé par une victoire face à l'ASPTT Marseille.) Dunky
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